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Time out de Caroline Goldman : définition et fonctionnement expliqués en détail

Time out de Caroline Goldman : définition et fonctionnement expliqués en détail

Caroline Goldman, psychologue clinicienne spécialisée dans l’enfance et l’adolescence, présente le concept du ‘time out’ comme une méthode éducative. L’objectif est de permettre à l’enfant de se calmer et de réfléchir à son comportement. Contrairement aux idées reçues, le time out ne se résume pas à une punition, mais vise à instaurer un moment de pause.

Le fonctionnement du time out repose sur la mise à l’écart momentanée de l’enfant dans un espace sécurisé et non stimulant. Cette technique permet de désamorcer les crises et de favoriser l’apprentissage de l’autocontrôle. Goldman insiste sur l’importance de la bienveillance et de la constance pour que cette méthode soit efficace.

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Qu’est-ce que le time out selon Caroline Goldman ?

Caroline Goldman, psychothérapeute pour enfants et adolescents, et docteur en psychopathologie, défend la pratique du time out. Elle la présente comme une méthode éducative centrée sur la gestion des comportements problématiques chez les enfants. Avant d’être une punition, le time out est conçu pour offrir une pause. Cette approche, préconisée par Goldman, vise à instaurer un espace de réflexion pour l’enfant, hors du contexte de conflit.

Les objectifs du time out

La méthode repose sur plusieurs objectifs clés :

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  • Permettre à l’enfant de se calmer en le plaçant dans un espace sécurisé et non stimulant.
  • Favoriser l’apprentissage de l’autocontrôle en désamorçant les crises émotionnelles.
  • Encourager la réflexion sur les comportements inappropriés sans recourir à des mesures punitives sévères.

La mise en œuvre pratique

Goldman conseille d’appliquer le time out de manière constante et bienveillante. La durée de la mise à l’écart doit être proportionnelle à l’âge de l’enfant, généralement une minute par année d’âge. Une fois le time out terminé, vous devez discuter avec l’enfant des raisons de la mise à l’écart et des comportements attendus. Cette phase de dialogue permet de renforcer la compréhension et l’adhésion de l’enfant à cette méthode.

Caroline Goldman anime aussi un podcast où elle aborde divers aspects de la psychologie et de l’éducation des enfants, offrant ainsi des ressources complémentaires aux parents et aux éducateurs.

Les principes fondamentaux du time out

Le time out repose sur une série de principes fondamentaux visant à encadrer son utilisation de manière efficace et respectueuse de l’enfant. Caroline Goldman et Alan Kazdin, tous deux défenseurs de cette méthode, mettent en avant plusieurs éléments essentiels.

Un cadre structuré

Pour que le time out soit efficace, il doit être appliqué dans un cadre structuré. Le lieu choisi pour la mise à l’écart doit être non stimulant et sécurisé. L’objectif est d’éviter toute distraction afin de permettre à l’enfant de se recentrer sur lui-même.

Durée proportionnelle

La durée du time out doit être proportionnelle à l’âge de l’enfant. En général, on recommande une minute par année d’âge. Cette règle permet de garantir que la mise à l’écart reste une expérience éducative et non punitive.

Consistance et répétition

La consistance dans l’application du time out est fondamentale. Les parents doivent être fermes et cohérents pour que l’enfant comprenne les règles et les attentes. La répétition de cette méthode permet à l’enfant d’intégrer progressivement les comportements attendus.

Réintégration et dialogue

Une fois le time out terminé, vous devez réintégrer l’enfant dans l’activité initiale avec un dialogue constructif. Ce moment de discussion doit permettre de revenir sur les comportements qui ont conduit au time out et d’expliquer les comportements attendus. Cette phase de dialogue est fondamentale pour renforcer la compréhension et l’adhésion de l’enfant à cette méthode.

Le time out, tel que défendu par Caroline Goldman et Alan Kazdin, se veut une méthode éducative basée sur la bienveillance et la consistance. En appliquant ces principes, les parents peuvent aider leurs enfants à mieux gérer leurs émotions et comportements.

Comment appliquer le time out efficacement

Préparer le terrain

Avant d’implémenter le time out, préparez le terrain. Expliquez à l’enfant ce qu’est cette méthode et les raisons pour lesquelles elle sera utilisée. Cette étape préliminaire permet de clarifier les attentes et de réduire les incompréhensions.

Choisir le bon moment

Le time out doit être appliqué de manière immédiate après un comportement inapproprié. Cette réactivité permet à l’enfant de faire le lien direct entre son action et la conséquence. Attendre trop longtemps pourrait diminuer l’efficacité de la méthode.

Endroit approprié

Choisissez un endroit neutre et sans distraction pour le time out. Évitez les pièces trop stimulantes ou associées aux loisirs. Un coin calme et sécurisé, comme une chaise dans un coin de la salle, est souvent recommandé.

  • Pas de jouets ni de distractions
  • Accessible pour une surveillance facile
  • Sécurisé

Durée adaptée

Respectez la règle de la durée proportionnelle à l’âge : une minute par année d’âge. Cette durée permet de maintenir l’efficacité sans transformer le time out en punition excessive.

Réintégration et dialogue

Après le time out, réintégrez l’enfant avec une discussion constructive. Abordez le comportement problématique et expliquez les attentes futures. Ce dialogue post-time out est fondamental pour assurer une compréhension mutuelle et renforcer les comportements appropriés.

temps pause

Les controverses et critiques autour du time out

Les voix critiques

Caroline Goldman, psychothérapeute et docteur en psychopathologie, défend ardemment le time out. Toutefois, cette méthode ne fait pas l’unanimité. La critique provient majoritairement des partisans de l’éducation positive, tels que Catherine Gueguen et Isabelle Filliozat. Elles avancent que le time out pourrait nuire au développement émotionnel de l’enfant en le privant de l’accompagnement nécessaire pour comprendre et gérer ses émotions.

Les publications divergentes

Le Monde et Le Point ont aussi publié des articles sur le sujet. Si Le Point tend à soutenir les positions de Goldman, Le Monde se montre plus critique. Les débats se cristallisent autour de la question de savoir si le time out constitue une pratique éducative appropriée ou une méthode punitive qui pourrait être perçue comme une forme de rejet.

Les arguments des défenseurs de l’éducation positive

Les défenseurs de l’éducation positive, comme Catherine Gueguen et Isabelle Filliozat, prônent des alternatives axées sur le renforcement positif et la compréhension empathique. Ils estiment que ces méthodes favorisent un développement plus harmonieux et respectueux des besoins émotionnels de l’enfant. Leur position repose sur des recherches en neurosciences qui montrent l’impact des expériences émotionnelles sur le cerveau en développement.

Le consensus scientifique

La controverse autour du time out ne se limite pas à des positions idéologiques. Certains chercheurs, comme Franck Ramus et Pierre Vesperini, soulignent l’absence de consensus scientifique clair sur l’efficacité et les conséquences à long terme de cette méthode. Ils appellent à une évaluation rigoureuse et à des recherches supplémentaires pour déterminer les meilleures pratiques parentales.

  • Franck Ramus : absence de consensus scientifique
  • Pierre Vesperini : appel à plus de recherches

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